Littérature Polynésie : CELLES DE LA BOUNTY

Ce mois-ci, je vous propose de découvrir un roman coup de cœur « Celles de la Bounty » de Rowan Metcalfe. Reprenant les faits historiques de la période de la Bounty, le roman nous plonge dans la Polynésie d’antan à travers le regard de Mauatua, jeune polynésienne, également l’ancêtre de Rowan Metcalfe.

De l’Histoire au roman

Celles de la Bounty est un roman de Rowan Metcalfe, une descendante directe de Mauatua et  Fletcher  Christian. Dans ce roman, elle retrace l’histoire de ses ancêtres et nous plonge dans le Tahiti d’antan à partir de 1769, lors du premier passage du capitaine Cook, jusqu’aux générations suivantes avant l’exil des 86 pitcairniens à Tahiti.

Le roman est édité par Au Vent des Iles. Traduit de sa version originale Transit of Venus par Henri Theureau.

La Bounty racontée par Mauatua

Elle s’appelle Mauatua, qui signifie « attachée aux dieux », fascinée depuis son jeune âge par Tute (capitaine Cook), curieuse d’en savoir plus sur ces terres si lointaines, sur les feuilles tatouées, impatiente de revoir les voiles des navires franchir la passe pour s’ancrer à Tahiti.

A l’arrivé de la Bounty, en 1788, son désir de partir sur ce navire brûle en elle, comme son destin le décidera.

Au cœur de Tahiti

Dans ce roman historique et culturel, l’histoire de la Bounty nous est contée par Mauatua. Son regard polynésien nous transporte dans une autre époque, sur l’île de Tahiti, avant que la culture occidentale ne vienne transformer à jamais ces îles lointaines, coupées du monde, où la nature et les hommes ne font qu’un.

Le roman comporte des mots tahitiens pour interpréter au mieux la culture polynésienne, et présente de nombreux éléments comme les marae, les cérémonies, le ori tahiti, les arioi, le tapa, ou encore les tatouages qui nous immergent dans la culture polynésienne et ses racines.

Un regard féminin

Sous le regard féminin de Mauatua, le récit est transparent sur son passage de l’enfance à l’âge adulte, ses émotions et ses expériences, ses rapports avec sa famille mais aussi avec les hommes.

Tout au long de son roman, Rowan Metclaf, raconte les faits du point de vue de ces femmes polynésiennes. Les passages des plus légers au plus durs sont décrits à travers leurs mots sans aucune censure.

La fin d’une ère

Ce livre vous transporte dans le passé et vous pousse à la réfléxion sur l’impact de l’arrivée de ces vaisseaux sur ces îles préservées comme l’illustre si bien l’extrait ci-dessous :

« Tout était à l’envers, comme dans les comédies des ‘arioi’ : Taina paradait en uniforme anglais et s’entrainait au mousquet sur le pont du navire ; Titiriano pêchait sur le récif à la lueur des torches de ni’au.

La lune montait et descendait, montait et descendait encore ; les graines anglaises étaient semées, profondément, et les rêves des vieux étaient plein de présages. On brisait les tapu sans frémir et c’était une fête sans fin. Jusqu’au jour où un matelot emporta une branche arrachée à un arbre sacré du marae, et les prêtres se précipitèrent, des pousses de plantain à la main et des malédictions à la bouche, dispersant les gens, exigeant réparation de Parai. »

Celles de la Bounty permet de reconstituer une époque dans une culture de tradition orale au travers d’un récit touchant et sincère. Un roman à lire absolument si vous êtes intéressé par la culture et l’histoire de la Polynésie.

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