Les baraques du Heiva i Bora Bora

Enfin, le Heiva de Bora Bora vient de commencer après deux ans d’absence. Toute la population ainsi que les touristes, vont pouvoir profiter pleinement des beaux spectacles sur la place Tuvavau mais aussi des baraques qui abritent jeux, snacks, restaurants et boite de nuit.  Mais qui se cache derrière ces fare construits spécialement pour le Heiva ? Jean Louis et sa famille construisent le Stardium. Une baraque très attendue puisqu’il s’agit de la boite de nuit du Heiva. On vous en dit plus…

Le Stardium

Jean-Louis est originaire de Bora Bora. Très attaché à sa culture et ses traditions, il pratique le Ori Tahiti dans un groupe de show et met le feu chaque soir sur la scène des différents hôtels de Bora Bora.

Depuis 2016, à chaque Heiva, Jean-Louis et sa famille construisent le Stardium, une baraque « boite de nuit ». C’est un lieu qui rassemble chaque année la population de Bora Bora qui aime profiter de cette grande fête culturelle qu’est le Heiva. Tous les jours, depuis le mois de mai, lui et sa famille se sont unis pour construire leur fare tiurai (baraque du heiva). Chacun a son rôle dans la construction et l’installation du Stardium qui nécessitera deux mois de travail.

Construction des baraques

La construction se fait étape par étape. Les familles qui construisent leurs baraques récupèrent les différents types de bois qu’ils trouvent dans leurs jardins ou dans la nature.

Ils utilisent des purau (Hibiscus tiliaceus) pour faire la charpente et du aito (pin australien) pour tenir la structure et faire les piliers. Le ofe (bambou) est également utilisé ainsi que les niau (palmes de cocotiers) pour recouvrir la toiture.

Comment faire un toit en avec les niau

La toiture d’un fare peut également être recouverte de pandanus. Le pandanus est récupéré sur les motu (ilots). La feuille de pandanus est ensuite lissée puis séchée. Puis les feuilles de pandanus sont réunies en paquets de 20. Ces paquets valent 3500 XPF (30 euros environs). Selon Jean-Louis, cette activité est très importante. C’est un gagne-pain pour subvenir aux besoins quotidiens. Chaque feuille de pandanus est ensuite pliée autours du aeho (roseau). C’est un travail très long qui demande un savoir-faire et de la patience.

Jean-Louis et le Heiva

Pour Jean-Louis, le Heiva de Bora Bora est une fierté. La fierté de représenter son quartier. En effet, six quartiers (Anau, Amanahune, Hitia, Tipoto, Nunue et Faanui) vont présenter leurs spectacles de chants (himene) et danses (otea).  C’est également un patrimoine à transmettre aux générations suivantes. Le Heiva, les chants et danses sont un héritage des tupuna (ancêtres) que Jean-Louis remercie profondément.   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *