Le Flyboard prend son envol à Bora Bora

Découvrez la nouvelle activité sur Bora Bora qui va vous faire décoller : le Flyboard. Depuis février vous pouvez désormais vous envoler sur le lagon de Bora Bora avec Fly Bora Board. Si vous ne savez pas encore ce qu’est le Flyboard, Tehei et Maxi, les fondateurs de Fly Bora Board, vont tout vous expliquer…

Ia Orana, pour commencer pourriez-vous vous présentez ? 

Tehei : Je m’appelle Tehei Area, j’ai 35 ans. Je suis né à Bora Bora. J’ai travaillé 15 ans en tant que moniteur de Jet-ski pour différents prestataires sur Bora Bora puis j’ai décidé de lancer ma propre activité. Pour ne pas lancer une activité de jet ski, déjà présente sur l’île, j’ai décidé de lancer le Flyboard. C’est quelque chose de nouveau qui n’existait pas ici.

Maxi : Je m’appelle Maxi Zani, j’ai 33 ans. J’habite à Bora Bora depuis l’âge de deux ans. Je travaille en réservation au Four Seasons de Bora Bora. Nous avons eu envie de devenir nos propres patrons et avons cherché à proposer quelque chose de nouveau. Je m’occupe plutôt de la partie administrative notamment des réservations. 

 C’est quelque chose de nouveau qui n’existait pas ici.

Comment avez-vous découvert le Flyboard et décidé de proposer cette activité ?

Maxi : J’étais en vacances en train de rendre visite à ma mère à Hawaï et Tehei était toujours sur Bora Bora. On se parlait tous les jours et nous discutions beaucoup du souhait de Tehei de se lancer et d’être son propre patron. Au début Tehei avait plutôt l’idée de se lancer dans le Wave Boat (jet ski qui s’encastre dans une coque et se transforme en bateau). Je m’y connaissais un peu moins mais je pensais qu’il valait mieux proposer quelque chose d’autre. En recherchant ce qui se faisait sur Hawaï j’ai découvert le Flyboard. Et je me suis dit « Ok ça, ça à l’air top ». J’en ai parlé à Tehei au téléphone et en plus il y avait un prestataire sur Moorea qui le proposait. C’est de là que c’est parti. 

Flyboraboard

Quand avez-vous essayé le Flyboard pour la première fois ?

Tehei : J’ai testé cela il y a bientôt 5 ans. Lorsque nous avons eu l’idée de lancer l’activité, nous sommes allés sur Moorea pour essayer. 

Maxi : Le prestataire qui proposait l’activité sur Moorea avait du matériel à vendre. On s’est décidé à l’acheter et sommes partis tester à ce moment-là. 

Sur Bora Bora vous êtes les seuls à proposer cette activité. Et sur la Polynésie ?

Maxi : Il y a toujours un prestataire à Moorea.

Pour les personnes qui n’en ont jamais entendu parler, qu’est-ce que le Flyboard ? 

Tehei : En fait, tu mets tes pieds dans des chaussons comme au ski sauf que sous les chaussons il n’y a pas de skis mais deux jets d’eau. Les chaussons sont rattachés à la turbine du jet ski par un tuyau de 23 mètres. Le jet ski n’avance pas mais toute la propulsion de la turbine part dans le tuyau et arrive dans les chaussons. C’est pour cela qu’il y a les jets d’eau. L’eau ressort comme ça. 

Maxi : C’est avec la pression de l’eau que tu t’envoles, en accélérant avec le jet ski. C’est celui qui est sur le Flyboard qui le dirige.

C’est avec la pression de l’eau que tu t’envoles, en accélérant avec le jet ski. C’est celui qui est sur le Flyboard qui le dirige.

Comment doit-on se diriger ?

Tehei : Il faut juste utiliser les chevilles, un peu comme en Wakeboard. Pour se diriger il faut se pencher en avant ou en arrière. Pour aller sur le côté, tu plies une jambe. Au début, les personnes n’en ayant jamais fait ont juste à s’équilibrer. 

Maxi : La moyenne est de 10 minutes pour réussir à trouver son équilibre et sortir de l’eau. Au début quand ça commence à lever, tu tombes. C’est automatique. Mais ensuite les personnes arrivent à sortir de l’eau et essaient de voir si elles peuvent aller à droite, à gauche, devant et derrière.

A quelle hauteur un Flyboard peut-il voler ?

Tehei : On va dire 15 mètres maximum. 

Franky Zapata a inventé le Flyboard et a traversé La Manche en volant sur un Flyboard Air.  Quelle est la différence avec le Flyboard ? Les capacités sont-elles les mêmes ?

Tehei : Pour traverser La Manche, il n’utilisait plus de jet ski ni de tuyau. Les turbines (turbines d’avion) sont directement intégrées dans la planche. Il a commencé avec le Flyboard donc sur l’eau et ensuite dans l’air. Avec le Flyboard Air on peut atteindre les 200 km/h. 

Maxi : Franky Zapata a déjà inventé le Flyboard Air, la moto volante et il est en train de passer sur la voiture volante. 

Tehei : Le Flyboard, lui, n’avance pas. C’est juste pour voler. On ne parcourra donc pas de longue distance. On ne fera pas le tour de l’ile avec par exemple. On fera plutôt des figures (exemple le dauphin). Mais ce sont surtout les pros. Nous ce qu’on propose c’est surtout de l’initiation, avoir cette petite sensation de voler. 

Maxi : Et ceux qui apprennent vite peuvent commencer à faire le dauphin. Il y a quelques semaines, on a fait un tour avec un jeune qui voulait déjà faire des back flips. Pour sa première fois ce n’était pas possible. 

Combien de temps dure une session de Flyboard ? Et comment se déroule-t-elle ?

Tehei : Une heure avec le transfert bateau et l’équipement (casque, gilet de sauvetage, chaussons). Et concrètement ce sont 30 minutes de vol. Enfin, 30 minutes pendant lesquelles le client sera déjà dans l’eau et on essaiera de le monter. Il faut environ 10 minutes pour s’initier, puis de 15 à 20 minutes le but sera d’essayer de tenir à plus de 2 mètres de haut le plus longtemps possible. À partir de 25 minutes les jambes commenceront à fatiguer. 

Si le moniteur voit que tu n’es pas prêt à aller plus haut, il ne met pas plus de gaz. On embauche un guide qui est un vrai moniteur de Flyboard. Il fait ça depuis longtemps aussi et habite sur l’ile. Donc à chaque tour nous sommes deux : moi et le moniteur. Je vais m’occuper d’aller chercher les clients en bateau et le moniteur les fait voler. 

Si tout se passe bien je passe mon brevet en Septembre sur la Polynésie. Et je serai à mon tour moniteur. 

Maxi : Et à la fin du tour, nous offrons de l’eau, des noix de coco fraiches et des fruits car c’est quand même sportif. 

Il faut environ 10 minutes pour s’initier, puis de 15 à 20 minutes le but sera d’essayer de tenir à plus de 2 mètres de haut le plus longtemps possible.

Si on tombe ? Est-ce qu’on reste attaché ? 

Tehei : Oui c’est pour cela qu’on n’emmène pas le client trop haut dès le début car s’il n’arrive déjà pas à se stabiliser il va perdre l’équilibre. Il va se stabiliser à un ou deux mètres, ça c’est bien. Mais en allant plus haut, il aura moins de stabilité car il y aura plus de longueur.

Et on ne peut pas arriver à de grandes hauteurs sans déjà quelques heures de pratiques. Donc pendant les 30 minutes, jamais les clients ne tomberont de 15 mètres.  Ils tomberont de 2 à 3 mètres maximum.

Comment faut-il tomber ?

Tehei : On conseille aux clients de plonger. Même s’ils tombent en arrière, ils se retournent et ils plongent. Ils ont un casque.

Maxi : Les bottes flottent aussi dans l’eau donc on peut facilement se retrouver avec les jambes qui flottent ainsi que le gilet de sauvetage et se reposer. 

Où se déroulent les sessions ?

Tehei : Nous avons privatisé une concession maritime qui se situe avant le Four Seasons. C’est toujours le même spot. Nous le louons donc c’est notre zone, il n’y a aucun obstacle.

Maxi : Il faut 4 mètres de profondeur à cause du tuyau. 

Tehei : Et en cas de chute, les clients tombent dans l’eau et non sur du sable ou des coraux. 

Flyboard

Quels types de clients sont particulièrement intéressés par le Flyboard ?

Maxi : À la base, les touristes. Avant de nous lancer, nous avions fait une étude marché auprès des hôtels et concierges. Beaucoup de personnes étaient intéressées et connaissaient déjà le Flyboard.

Tehei : Ce sont surtout des américains. Beaucoup d’américains m’ont déjà demandé pourquoi il n’y avait pas de Flyboard ici, je leur répondais « Bientôt, ça arrive… » 

Maxi : Et en ce moment avec la fermeture des frontières aux touristes, nous avons des locaux. C’est quelque chose de nouveau, c’est dans l’eau et les gens sont à l’aise.

Pourquoi l’activité est-elle réservée aux plus de 16 ans ?

Tehei : La réglementation s’attache à celle du jet ski. Pour le jet ski il faut avoir 16 ans donc c’est pareil pour le Flyboard.

Maxi : Il est possible que le guide tienne avec lui les plus jeunes sur le Flyboard comme ça ils peuvent avoir la sensation de voler.

Y a-t-il un poids maximum ?

Tehei : Je pense qu’en règle générale, c’est 150 kg maximum.

Flyboard

Est-ce que le Flyboard s’adresse à un public plutôt sportif ?

Maxi : Pas forcément. Je dis souvent : « Si moi j’y arrive, c’est que ce n’est pas si dur que ca ! ». Je ne suis pas une grande sportive et j’y suis arrivée. La première fois que j’en ai fait c’était à peu près comme tout le monde. Après 10 minutes, j’étais hors de l’eau. 

Tehei : C’est vraiment une question d’équilibre. Par contre je déconseille l’activité aux personnes souffrant de problèmes de dos ou hanches et aux femmes enceintes. 

Faut-il savoir nager ?

Maxi : C’est mieux. Mais il y a le gilet et les bottes qui flottent.

Tehei : Et même si les personnes ne savent pas nager, on le saura. Et bien sûr on va y aller tout doucement. Ça me fait penser à une dame lors de notre ouverture au Yacht Club qui était assez âgée qui n’était pas du tout nautique. Elle a fait 10 minutes de Flyboard ensuite elle était trop fatiguée. Mais elle commençait à sortir de l’eau. 

Bien sûr quand ça devient trop fatiguant on arrête. Mais ça se voit. 

D’ailleurs, notre argument sur le Flyboard, c’est vraiment à quel point ce n’est pas dangereux. Ça surprend, c’est impressionnant, mais ce n’est pas dangereux parce que c’est le guide qui gère l’accélérateur. Ce n’est pas comme en jet ski. Les clients ont leur propre jet ski et font ce qu’ils veulent. S’ils veulent aller mouiller leurs copains, ils vont le faire et des fois ça cogne. Alors qu’en Flyboard non. Le client n’a rien à faire, il a juste à se concentrer sur son équilibre et le guide fait tout. 

Notre argument sur le Flyboard, c’est vraiment à quel point ce n’est pas dangereux. Ça surprend, c’est impressionnant, mais ce n’est pas dangereux parce que c’est le guide qui gère l’accélérateur. 

Comment vous décrieriez-vous les sensations d’être sur le Flyboard ?

Tehei : Un rêve qui se réalise : voler.

Les deux : La sensation de voler. 

Tehei : Franchement c’est extra ! Même avant de voler, quand le jet tremble sous tes pieds, c’est excellent. C’est impressionnant quand le jet commence à pousser sur les jambes. 

Comme les super héros ?

Maxi : C’est beaucoup comparé à Iron Man en effet. Au début tu as ce sentiment : « je sors de l’eau, je vole ». Après tu vas perdre ton équilibre car tu vas regarder en bas, mais c’est impressionnant de réaliser que tu es bien au-dessus de l’eau. Puis au bout d’un moment tu apprécies la vue. C’est Bora Bora quand même donc dès que tu as un peu de hauteur tu vois les couleurs bleues du lagon, la montagne et tu apprécies aussi la vue. Donc c’est vraiment un combo au niveau sensation et vue.

Un rêve qui se réalise : voler

Si quelqu’un voulait vraiment s’améliorer, combien de sessions devrait-il faire ?

Tehei : Ça dépend. Déjà, lors de la deuxième session la personne vole et est à l’aise. 

Maxi : Donc la deuxième session on peut commencer à faire le dauphin (figure de flyboard). 

Tehei : La première session c’est plus pour se familiariser avec le Flyboard. Mais quand tu reviens la deuxième fois tu es à l’aise. Par exemple, on a fait notre deuxième session quand notre matos est arrivé, quatre ans après. Pour nous deux ça a pris une minute avant de voler.

Maxi : C’est comme du vélo. Dès que tu sais en faire c’est bon. 

Tehei : J’ai déjà essayé de faire le dauphin la première fois. Le dauphin maintenant je le maitrise. En ce moment, j ’essaie de me diriger, de faire ce que je veux avec. J’essaie de me diriger avant de faire des back flips.

C’est Bora Bora quand même donc dès que tu as un peu de hauteur tu vois les couleurs bleues du lagon, la montagne et tu apprécies aussi la vue. Donc c’est vraiment un combo au niveau sensation et vue.

Quel est le prix d’une session ?

 

Tehei : Les tours sont privés et sont proposés à partir de 25 000 XPF par personne. Nous proposons des tours à tout moment dans la journée. 

Maxi : En ce moment pour les résidents nous proposons le tour à 15 000 XPF par personne avec une offre de lancement de -20% pour les groupes de 5 personnes. Soit 12 000 XPF par personne. 

Pour les personnes qui séjournent sur l’île de Bora Bora, où allez-vous les chercher ?

Maxi : Le plus pratique pour eux. S’ils sont en ville : le quai de Vaitape, vers Faanui ce sera plutôt la piscine ou Fare Piti. Ça dépend vraiment d’où ils sont situés. 

Tehei : On s’organise directement avec eux pour que ce soit le plus facile possible des deux côtés. 

Comment pouvons-nous vous contacter ?

Nous avons 3 différents moyens : par téléphone ou Whatsapp au 87 33 09 43, par email (flyboraboard@gmail.com) ou messenger (Fly Bora Board).  

Peut-on vous suivre sur Instagram ? 

Oui vous pouvez nous suivre sur Instagram : Flyboraboard. Et nous lançons notre propre hastag #Flybb

Merci beaucoup à Tehei et Maxi pour cet entretien.

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Pour plus d’informations sur Fly Bora Board, n’hésitez pas à visiter la page des activités nautiques

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